Dossier Violences sexistes et numérique : ça ne streame pas rond

Images extraites des vidéos de Léo Grasset sur YouTube. © Photo illustration Sébastien Calvet / Mediapart

Des errements d’un studio de jeu vidéo jusqu’à Léo Grasset, en passant par l’affirmation du sexisme dans les milieux youtubeurs ou sur la plateforme Twitch,  retrouvez nos enquêtes, analyses et émissions sur le cyberharcèlement et la masculinité toxique dans les espaces numériques français.

Harcèlement en ligne : des jeunes féministes mènent le combat

Plusieurs collectifs se sont créés ces dernières années pour lutter contre le harcèlement sexiste en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Un sujet traditionnellement peu traité par les organisations féministes, mais qui touche massivement les jeunes. 

Haine en ligne : face à l’inaction de Twitch, des streamers prennent les devants

© Photo Jakub Porzycki / NurPhoto via AFP

Deux célèbres streamers ont annoncé la création d’un outil collaboratif pour bannir les utilisateurs tenant des propos haineux. Avant de se lancer dans la chasse aux commentaires malveillants, les streamers doivent d’abord veiller à ne pas banaliser les discriminations, estiment d’autres.  

Eddy de Pretto : « Le cyberharcèlement, ce n’est pas que des mots »

À l’air libre — Vidéo

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné lundi 12 décembre 11 personnes ayant harcelé Eddy de Pretto sur les réseaux sociaux. Dans notre émission « À l’air libre », le chanteur réagit pour la première fois : « La justice a fait preuve d’exemple. » Face à l’homophobie, il invite les victimes à « ne pas se laisser bouffer par la peur ».

Violences sexuelles : YouTube démonétise les chaînes de Léo Grasset et de Norman Thavaud

Les deux vidéastes stars, sous le coup d’enquêtes pour « viol », ne pourront plus tirer de revenus de leurs vidéos. La célèbre plateforme a décidé de supprimer toute publicité associée à leurs contenus. 

Norman, Léo Grasset : YouTube songe à sanctionner les vidéastes accusés de viol

Après l’ouverture d’enquêtes préliminaires visant les deux célèbres créateurs de contenus pour des faits présumés de viol, YouTube n’exclut pas de « prendre des mesures » pour sanctionner des comportements qui auraient eu cours en dehors de la plateforme.

Le youtubeur Léo Grasset visé par une enquête préliminaire pour viol

Enquête

Selon nos informations, une étudiante a déposé plainte à Paris. Elle accuse de « viol » le célèbre vulgarisateur scientifique et youtubeur, déjà visé par une enquête préliminaire pour « harcèlement sexuel ». De nouveaux témoignages font état de « problèmes de respect du consentement », mais également d’« emprise ».

Sexisme : la streameuse Ultia porte plainte pour cyberharcèlement

Vidéo

La joueuse en ligne est régulièrement victime de campagnes de harcèlement sur les réseaux sociaux et les plateformes de diffusion, depuis qu’elle a dénoncé les propos sexistes d’un streamer. Elle en témoigne dans un entretien vidéo.

Cyberharcèlement : les streameuses lancent un cri d’alerte

De gauche à droite : les streameuses Maghla, Baghera Jones, Nat’Ali et Ultia. © Captures d’écran Twitter

Le témoignage de la joueuse en ligne Maghla a suscité de très nombreuses réactions en évoquant un sexisme ordinaire et un harcèlement ciblé en ligne parfois très violent. Un phénomène ancien et jamais suffisamment pris au sérieux.

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Harcèlement en ligne : Booba et ses ultras

Enquête

Une cuisinière, un producteur, des journalistes, une photographe, la femme du rappeur Maître Gims ou Magali Berdah, l’agente des stars de la téléréalité : le monument du rap français ne retient jamais ses coups sur les réseaux sociaux contre celles et ceux qu’il considère comme ses ennemis. Il emmène avec lui des milliers de fans aux méthodes confinant souvent au cyberharcèlement.

Le youtubeur Léo Grasset est visé par une plainte pour harcèlement sexuel

Enquête

La vidéaste Clothilde Chamussy, de la chaîne « Passé sauvage », accuse l’animateur de « DirtyBiology » de harcèlement sexuel. Il est mis en cause par sept autres femmes pour violences psychologiques, sexistes et sexuelles. Il « conteste totalement les accusations » relayées à son encontre.

Star de YouTube, Léo Grasset est mis en cause par plusieurs femmes

Enquête

À la tête d’une chaîne spécialisée de vulgarisation scientifique, le trentenaire est mis en cause par plusieurs vidéastes. L’une d’entre elles l’accuse de viol. Sept autres affirment avoir subi des violences psychologiques, sexuelles, ou avoir constaté un comportement jugé problématique. Il « conteste totalement les accusations ». 

Retour sur l’affaire Léo Grasset

À l’air libre — Vidéo

Le célèbre youtubeur est accusé de violences psychologiques et sexuelles par plusieurs femmes vidéastes : témoignages de Manon Bril (« C’est une autre histoire »), Clothilde Chamussy (« Passé sauvage »), Marine Périn (« Marinette »), Arnaud Gantier (« Stupid Economics ») et Vincent Manilève.

Pour certains jeux vidéo en ligne, l’apologie du viol est un argument de vente

Analyse

Sur la plateforme de distribution de jeux vidéo en ligne Steam, hégémonique sur PC, plus d’une centaine de références sont cliquables avec le mot-clé « viol ». Les personnages qu’elles mettent en scène sont presque toujours des femmes, parfois enfantines.

Sur la plateforme Twitch, une chaîne prisée des jeunes produit du sexisme en direct 

Mediapart a regardé pendant une semaine la chaîne LeStream, première Web TV généraliste de France sur la plateforme Twitch. Femmes très peu présentes, sexisme au quotidien : malgré les promesses de la direction, les programmes ressemblent souvent à un boy’s club, parfois toxique.

Lesbophobie : « C’est là, partout, au quotidien »

À l’air libre — Vidéo

Dans « À l’air libre » ce mercredi, une émission consacrée à la lesbophobie et au cyberharcèlement. Avec l’élue et militante lesbienne Alice Coffin, Mathilde Viot (Chaire collaboratrice) et Coumba Samaké (Féministes contre le cyberharcèlement). 

Diffamation: la cour d’appel donne raison à l’initiatrice de #balancetonporc

Note de veille

La journaliste Sandra Muller, qui avait écrit le premier tweet du mouvement #balancetonporc, peu après la révélation de l’affaire Weinstein aux États-Unis, avait été condamnée en première instance. La cour d’appel a reconnu sa « bonne foi » et le « but légitime » de sa démarche.