Discriminés, des gendarmes attaquent la France pour faire reconnaître leur préjudice
Après avoir subi des brimades racistes pendant quatre ans, six gendarmes du même escadron ont alerté leur hiérarchie et le Défenseur des droits. Deux d’entre eux portent aujourd’hui l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme. Ils estiment que la justice française a minimisé leur préjudice, évalué à seulement 5 000 euros.
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LorsqueLorsque Faker Anani intègre l’escadron de gendarmerie mobile de Versailles-Satory, en 2005, son premier contact avec le capitaine B. donne le ton. « Vous m’avez baisé, Anani, avec votre nom de famille. Avant votre arrivée j’étais content d’accueillir un jeune Italien à l’unité. Le jour où j’ai vu votre tête, j’ai tout de suite compris que je n’avais pas affaire à un Italien. Vous m’avez bien baisé Anani, je n’aime pas ça. »