Mediapart est un journal 100 % indépendant ; sans actionnaire, sans publicité, sans subvention et sans équivalent.
Depuis sa création en 2008, Mediapart est partenaire de la semaine de la presse ; pour cette 36e édition les équipes de Mediapart vous proposent cette page spécifique.
Le thème " Où est l’info ? “ a été au cœur de notre réflexion et nous vous avons sélectionné des contenus, sous différents formats, pour partager notre regard et donner quelques clés pour comprendre, décrypter l’actualité et contribuer à se forger un esprit critique.
Aujourd’hui en France, la défiance à l’égard des médias est importante comme l’illustre le baromètre de la confiance dans les médias (La Croix). 56 % des Français·es considèrent que les journalistes ne sont pas indépendant·es des pressions de l’argent, des partis politiques ni du pouvoir.
À cela s’ajoute, l’accroissement du sentiment d’être confronté·e à de fausses informations ; l’information serait partout, tout le temps.
À l’heure où l’information circule très rapidement, la multiplicité des canaux d’information contribue à une certaine lassitude. Cette fatigue informationnelle repose aussi sur la redondance des sujets traités par les différents médias.
Quel rôle la concentration des médias — un grand nombre de titres aux mains de quelques milliardaires — joue-t-elle dans ce contexte ? L’interventionnisme dans les lignes éditoriales, la non-vérification des faits, les manipulations ou encore la censure mettent en danger l’information.
Une information se doit d’être vérifiée, factuelle et impactante.
« Comment s’informer à l'ère des fake news et de la désinformation »
« Censures, pressions, autocensure : l'impact de la concentration des médias »
Assistez à une conférence de rédaction de Mediapart en visio
La conférence de rédaction rythme notre travail au sein du journal, c'est une réunion quotidienne où toutes et tous nos journalistes échangent, débattent et proposent les contenus qui seront publiés.
Inscrivez votre classe et découvrez les coulisses de Mediapart le 1er avril à 10 heures.
Les médias, dominés par une poignée de milliardaires, ne cessent de s’enfoncer dans une crise économique qui voit leur indépendance mise à mal. Censure, autocensure, pressions publicitaires, manipulations, collusions avec les politiques : les responsabilités sont nombreuses et partagées.
Documentaire de Luc Hermann et Valentine Oberti
Produit par Première Ligne et Mediapart
1 h 26
Côté pile, le paysage médiatique français semble bien portant, avec profusion de journaux, radios et chaînes de télévision aux lignes éditoriales diverses. Le pluralisme de la presse nécessaire à la bonne santé démocratique du pays semble garanti. Côté face, on assiste à la concentration des médias. D’années en années, une poignée de milliardaires, Vincent Bolloré, Bernard Arnault en tête, rachètent et contrôlent de plus en plus de titres de presse et de médias, et ce avec le concours de l’État à travers les aides à la presse et l’absence de régulation. Autre pendant de la dépendance économique des médias, les poids des Gafam (Google, Apple, Facebook (Meta), Amazon et Microsoft) qui ne cesse de s’accroître.
Bolloré renforce son emprise sur son empire médiatique sans en payer le prix
Vivendi est mort. Le 9 décembre, ses actionnaires doivent acter la scission du groupe en plusieurs entités. Canal+ sera coté à Londres, Havas à Amsterdam et Louis Hachette à Paris. Une opération qui vise à renforcer le contrôle du groupe Bolloré, au mépris de toute réglementation boursière.
Le patron de presse Bernard Arnault met la main sur « Paris Match »
Ce mardi, Vincent Bolloré cède officiellement l’hebdomadaire au groupe LVMH, pour 120 millions d’euros. Une étape de plus pour Bernard Arnault, qui détient déjà « Le Parisien » et « Les Échos ». Et qui n’hésite pas à peser sur leur ligne éditoriale.
Les médias sous la domination de Google et Facebook
Déjà croqués par une poignée de milliardaires, les principaux journaux nationaux et régionaux, et même l’AFP, ont passé des accords secrets avec Google et Facebook, faisant des deux plateformes des acteurs majeurs de la presse, ce qui est lourd de dangers pour la qualité de l’information.
Rodolphe Saadé, le milliardaire propriétaire de BFM, échappe à l'impôt
Grâce à une niche fiscale sur le fret maritime et à l’optimisation via sa holding, le patron de CMA CGM, Rodolphe Saadé, ne paie quasiment pas d’impôts, alors que sa fortune a septuplé grâce à la crise du covid. La Macronie et le président en personne applaudissent.
Les États généraux de l’information rendent publiques jeudi 12 septembre les conclusions de leurs travaux. Mediapart dévoile les quinze propositions retenues par le comité de pilotage. Un ensemble en demi-teinte, loin des promesses initiales.
Du fait de la révolution numérique, les ventes en kiosque de la presse quotidienne nationale dépassent à peine 150 000 exemplaires par jour, contre 1,3 million en 1990. Toujours prompt à voler au secours des milliardaires qui la possèdent, le gouvernement vient de débloquer 30 millions d’euros pour la presse « papier ».
Le gouvernement veut continuer à vider de sa substance la grande loi sur la liberté de la presse et la liberté d’expression du 29 juillet 1881. Elle est pourtant au fondement de notre démocratie et constitue la traduction législative de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.
La dépendance économique des médias à une oligarchie financière n’est pas sans danger pour l’information. De la surveillance de journalistes à la censure de sujets, en passant par des pressions, quand ce n’est pas la diffusion de fausses informations, la défense des intérêts privés et l’idéologie priment trop souvent sur le droit de savoir et la liberté d’expression. Quant aux Gafam, fini l’idéal d’une rue numérique où tout le monde pouvait échanger et s’informer librement, l’heure est à la manipulation de l’opinion et aux discriminations.
En quelques mois, les fidèles du nouvel actionnaire de BFMTV, Nicolas de Tavernost en tête, ont multiplié les interventions sur la ligne éditoriale. Au point de susciter l’inquiétude des journalistes. Les intéressés démentent vivement toute intrusion qui serait contraire à leurs prérogatives.
Des documents internes obtenus par Mediapart montrent le décalage entre les faits vérifiés par les journalistes de la chaîne et les commentaires tenus en plateau. Ils prouvent que les animateurs ont parfaitement conscience des fausses informations qu’ils disent ou laissent dire à l’antenne.
Tous nos reportages, émissions, enquêtes et décryptages sur la main basse réalisée par le milliardaire sur la presse et l’édition française, et sur la mainmise idéologique d’extrême droite qu’il entend imposer dans l’agenda culturel et médiatique.
À l’initiative de quelques milliardaires, dont Rodolphe Saadé, Bernard Arnault ou encore Vincent Bolloré, les grandes manœuvres autour des médias ont repris, tandis que Macron prépare le terrain à une reprise en main de l’audiovisuel public. L’information va de mal en pis ; la démocratie aussi.
Les réseaux sociaux dirigés par Mark Zuckerberg permettent désormais aux internautes de relier les questions de « genre ou d’orientation sexuelle » à une maladie mentale. Anticipant tous les désirs de Donald Trump, le groupe Meta signe la fin de « l’inclusivité ».
Les réseaux sociaux contribuent de façon décisive à la propagation de théories complotistes et au sentiment de défiance envers la démocratie, mais le font-ils tous de la même manière ? Éléments de réponse avec Julien Labarre, chercheur en science politique à l’université de Californie.
Dans le premier épisode de sa série « Le Squale, opérations secrètes », Mediapart révèle que la présidence de LVMH a directement demandé à pouvoir « infiltrer » le journal indépendant Fakir afin de l’espionner en temps réel. Rediffusion en podcast de notre série de l’été 2020.
Dans une enquête vidéo, Mediapart retrace l’opération de manipulation menée par BFMTV pour essayer de sauver Nicolas Sarkozy dans l’enquête sur les financements libyens. Des SMS révèlent la collusion entre la communicante de l’ancien président et plusieurs figures de la chaîne.
En plus de la qualité de l’information, la confiance dans les médias et les journalistes est abîmée et, si on y ajoute le flux numérique constant, distinguer le vrai du faux, l’essentiel de l’anodin devient souvent un véritable parcours du combattant. Face aux menaces et attaques contre la liberté d’information, des résistances se font jour, que ce soit par des mobilisations dans les rédactions impactées ou par la création d’autres modèles de presse indépendants et transparents. Dans cette bataille pour le droit de savoir, Mediapart a fait le choix de l’indépendance économique, garante de l’indépendance éditoriale. Ainsi, nous pouvons enquêter sur tous les sujets et documenter le monde qui nous entoure, sans pression d’aucune sorte et en toute liberté, au service du bien commun et de la vérité.
Mediapart rend son indépendance irréversible
Depuis sa création en 2008, Mediapart est une exception dans le paysage médiatique : un journal quotidien totalement numérique, totalement participatif et totalement indépendant ; une presse ne vivant que du soutien de ses lecteurs, sans recettes publicitaires ni subventions étatiques ; un média créé et contrôlé par des journalistes. Fondée sur la valeur de l’information – valeur professionnelle de l’enquête, valeur démocratique de l’indépendance, valeur économique de l’abonnement –, la réussite de ce pari a ouvert la voie d’une confiance retrouvée entre le journalisme et le public.
Depuis 2019, à l’invention journalistique qui a fait sa réussite, Mediapart ajoute une invention capitalistique en logeant 100 % de son capital dans une structure à but non lucratif qui, en le sanctuarisant, le rendra inviolable, non cessible et non achetable. Ce Fonds pour une presse libre a pour mission d’intérêt général de défendre la liberté, l’indépendance et le pluralisme de la presse.
Lire l'article
Opens in a new window.Opens in a new window.États généraux de la presse indépendante : les débats de 2023, pour faire face au dérèglement médiatique
Cent médias et organisations ont formulé 59 propositions pour réformer la presse et le système d’information en France. Elles ont été détaillées et débattues lors d’une grande réunion publique, jeudi 30 novembre 2023 à Paris, à voir en streaming vidéo.
C’est une initiative rare, exceptionnelle même, tant il ne s’agissait pas pour ces cent participants de mettre seulement leur signature sous un texte, mais de tenter de construire ensemble, malgré leur diversité et leurs désaccords légitimes, une plateforme commune de réformes urgentes et indispensables. Pas pour nous, journalistes. Mais pour l’ensemble de nos publics, pour défendre et renforcer cette liberté fondamentale qui est le droit de savoir de chacune et chacun, celui de connaître toute information qui relève de l’intérêt public.
Les journalistes du « Journal du dimanche » ont mis fin le 1er août à un mouvement de grève de six semaines pour s’opposer à la nomination comme directeur de la rédaction de Geoffroy Lejeune, ancien responsable de l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles. La place est libre pour une nouvelle équipe d’extrême droite décidée à mener les batailles culturelles sous l’égide de Vincent Bolloré.
Voir les 11 articles
Opens in a new window.Opens in a new window.
En raison des clauses de confidentialité imposées par Google, Mediapart n’encaissera pas l’argent que lui doit l’entreprise au titre de la propriété intellectuelle. Une question de confiance avec notre lectorat. Contre l’opacité des Gafam, un front uni du secteur est plus que jamais nécessaire.
Lire le billet
By cliking on this link, the user will be redirected in a new window.Opens in a new window.
Le plan d’action présenté par les États généraux de l’information montre l’incapacité des acteurs du secteur à prendre la mesure des changements indispensables pour défendre un journalisme indépendant au service des citoyens. Et cela au moment où la nécessité de contrepouvoirs forts n’a jamais été aussi pressante.
Dans le cadre de la Semaine de la presse, Mediapart offre 4 mois aux lycées
Il vous suffit d'envoyer à abo-collectif@mediapart.fr :
- Votre RNE/UAI
- L'adresse e-mail de votre CDI
- L'adresse postale du lycée
Offre valable pour toute souscription du 10/03/2025 au 16/05/2025